Des chats et des hommes

24 mars 2018

La promiscuité entre les hommes et les chats existe depuis 10 000 ans. Il est difficile de savoir si l’homme a réellement domestiqué le chat ou si c’est le chat qui a domestiqué l’homme. Ce qui est sûr, c’est que malgré une cohabitation parfois difficile, le chat a toujours eut une place importante dans l’histoire de l’humanité.


Le chat, un protecteur
La plus ancienne preuve d’amitié entre homme et chat a été découverte à Chypre en 2004. Il s’agit d’une sépulture datant de 7 mille ans avant J-C : elle comportait les ossements d’un humain et d’un chat disposés l’un à côté de l’autre. Cela correspond à l’époque de la sédentarisation des hommes et de la naissance de l’agriculture.

Attirés par les nombreux rongeurs qui venaient se nourrir des récoltes, les chats furent amenés à s’approcher des hommes. Ceux-ci virent immédiatement un intérêt à les laisser rôder près de leurs habitations : grâce à leurs talents de chasseurs, ils protégeaient efficacement les denrées agricoles. C’est ainsi que, liés par un intérêt commun, les chats et les humains commencèrent à cohabiter.

Son rôle de protecteur se concrétisa durant l’Antiquité et les égyptiens l’élevèrent au rang de divinité. Il devînt l’avatar de la déesse Bastet et fut dorénavant considéré comme un animal sacré.

 


Une créature maléfique
Après avoir été idolâtré et déifié, le chat perd son statut de protecteur pendant le Moyen-Âge. Dénigré par l’Eglise catholique à cause de sa paresse et de ses yeux qui brillent dans l’obscurité (comme les flammes de l’enfer), il fut associé au Diable et à la sorcellerie. On lui accorda également des pouvoirs surnaturels et le chat noir devînt un symbole de malchance.

Durant cette triste période, de nombreux chats furent exécutés et brûlés vifs. L’amitié entre l’homme et le félin semble avoir pris fin, pourtant, dans les campagnes, il reste le bienvenu car il est toujours un exterminateur de rongeurs efficace.

Il était également utilisé en médecine : sa graisse et sa moelle étaient employés pour la préparation d’onguents et de médicaments. En période de famine, le peuple consommait sa chair et utilisait sa fourrure car c’était un animal peu onéreux.

Le chat de salon
Au XVIIème siècle, le chat commença à être considéré comme un animal familier. Dans les textes, il est dépeint comme un animal particulièrement malin. Peu à peu, il fut accueilli dans les foyers non plus pour ses talents de chasseur, mais pour sa compagnie.

Au XIXème siècle, Louis Pasteur loua la propreté et l’hygiène irréprochable du chat, ce qui participa grandement à le réhabiliter. Il s’empara également du monde artistique dans lequel il devînt omniprésent. Mystérieux, gracieux et intelligent, il fascine de nombreux artistes.

À partir du XXème siècle, il devînt un animal de compagnie très populaire. Depuis, le nombre de chats présents dans nos logis ne cesse d’augmenter. En France, ils sont plus de 13 millions à peupler nos foyers.

 

Texte rédigé par Mimines & Pattounes