11 février 2019

    Je suis passionnée par les animaux depuis mon enfance. Mes parents m’ont élevé dans le respect de la vie en m’encourageant à suivre l’adage « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. ». Pourtant, si il allait de soit que la cruauté envers les animaux était condamnable, les manger ne semblait pas poser de problème. Je ne saurais expliquer pourquoi j’ai mis si longtemps à prendre conscience que pour consommer de la chair animal il fallait sacrifier l’animal en question. Cela semble relever de la logique la plus élémentaire, mais je n’ai pas souvenir d’avoir fait le lien entre « viande » et « animal mort » lorsque j’étais enfant. Pourtant, je savais d’où venait la viande et j’avais même tenté de sauver des animaux destinés à la consommation.

    Ce n’est qu’après avoir visionné des vidéos tournées dans des abattoirs que j’ai décidé du jour au lendemain de devenir végétarienne. J’avais 15 ans et la pression sociale a rapidement eu raison de mes belles résolutions : mes amies se moquaient de moi et c’était assez compliqué de trouver quelque chose que je puisse manger lorsque nous allions au restaurant. La nourriture occupe une place non négligeable dans notre culture et dans nos mœurs. En choisissant un régime alimentaire différent, j’étais en marge de la société, alors que c’était un âge auquel j’aspirais plus que tout à l’intégration. J’ai enfoui mes convictions au fond de moi et fait taire ma conscience pendant dix longues années avant de me lancer de nouveau dans le végétarisme. Je n’en suis franchement pas fière.

    Ce n’est donc que quelques mois avant mes 25 ans que mon compagnon et moi avons décidé de diminuer notre consommation de chair animal de manière drastique. Cela nous a pris deux ou trois mois pour devenir complètement végétariens. Ce qui m’a le plus choquée au début de mon végétarisme, c’est de trouver de la viande dans des aliments inattendus comme du chocolat, des pâtisseries ou des légumes cuisinés ! Mais je suis agréablement surprise par la récente augmentation des produits végétariens vendus en grande surface.

    Vous l’aurez compris, si je suis devenue végétarienne, ce n’est pas par soucis écologique ou par égard pour ma santé, mais par amour des animaux. Le reste, c’est juste du bonus ^^. J’estime qu’aucune espèce n’a plus d’importance qu’une autre et que personne ne devrait avoir droit de vie ou de mort sur un autre être vivant juste pour son propre plaisir.

    Honnêtement, après des années de végétarisme, la viande me manque encore parfois, mais je n’imagine pas un instant faire marche arrière. Je suis en bonne santé, je n’ai aucune carence et je suis fière de vivre en harmonie avec mes convictions. Petit à petit, je diminue ma consommation de produits laitiers et je ne consomme plus que les œufs de mes poules, mais je ne pense pas devenir végétalienne un jour.

    Si le végétarisme vous tente et que vous avez des questions, n’hésitez pas à prendre contact avec moi. Je n’ai pas la science infuse, mais je serais ravie de partager mon expérience avec vous.

Texte rédigé par Mimines & Pattounes