11 juin 2018

Quoi de plus chaud et de plus douillet qu’une couette ou qu’une doudoune en plumes d’oie ? Mais au prix de quelles souffrances ces plumes ont-elles été acquises ? Le plumage des oies vivantes est interdit par des recommandations européennes, pourtant beaucoup d’éleveurs continuent d’utiliser cette pratique barbare ! En effet, 80 % de la collecte mondiale de plume proviendrait d’oies ayant été plumées vivantes.


Le plumage à vif
Comme son nom l’indique, le plumage à vif consiste à arracher les plumes de l’animal alors qu’il est totalement conscient et qu’il ressent parfaitement la douleur. D’après des enquêtes menées dans différents élevages en Chine, mais aussi en Europe, les employés empoignent fermement les oies par le cou et n’hésitent pas à s’assoir sur leurs ailes pour les immobiliser pendant le plumage. Les oies se débattent et hurlent de terreur, mais ce n’est pas suffisant pour susciter la pitié de leurs bourreaux. Une fois le travail terminé, elles sont recouvertes de blessures et de plaies parfois mortelles. Dans le « meilleur des cas », elles sont recousues sans anesthésie, mais bien souvent elles sont laissées à l’agonie. Pour les plus robustes qui n’auront pas succombé à un tel traitement, le plumage sera réitéré encore une ou deux fois avant leur abattage. Et cela sans parler des conditions d’élevage désastreuses ! Alors, un peu moins glamour la doudoune, n’est-ce pas ?


Existe-t-il réellement des « duvets responsables » ?
Suite à la divulgation d’enquêtes menées dans des élevages, les consommateurs ont réfléchi à deux fois avant d’acheter des produits contenant des plumes d’oies. Certaines entreprises décidèrent alors de créer une mention « duvet responsable » qui garantie que les oies n’ont pas été plumées à vif. Pourtant, lorsque des observateurs se sont rendus dans les élevages fournissant ces entreprises, ils ont pu constater que les animaux étaient toujours plumés vivants. Bien souvent, les entreprises elles-mêmes ne sont pas en mesure de savoir comment ont été récoltées les plumes. Parfois, elles le savent mais préfèrent se taire, comment en atteste un des représentants d’une société chinoise : « Le plumage est fait en secret, nous ne voulons pas arracher les plumes publiquement. Pour faire simple, nous déclarons que tout est déplumé après l'abattage. Si vous dites que c'est plumé à vif, alors personne n'ose en acheter. ». Les duvets responsables n’existent pas. Le seul moyen de ne pas contribuer à ces pratiques détestables est de ne pas acheter d’articles contenant des plumes d’oies.


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Texte rédigé par Mimines & Pattounes