20 janvier 2018

Le taux de végétariens et de végétaliens en France a augmenté de 2% en un an (3% en 2016 contre 5% en 2017), pourtant les préjugés ont la vie dure. Alors qu’en est-il réellement?

Idée reçue n°1 : Les végétariens ont des carences
Faux. Et non, on peut tout à fait être végétarien et ne souffrir d’aucune carence. Les protéines végétales contiennent tous les acides animés nécessaires pour permettre à notre corps de produire des protéines. Il en est de même pour les vitamines, le calcium, le zinc, le fer etc. qui peuvent également être apportés par les produits végétaux. La seule vitamine que l’on ne peut pas retrouver dans l’alimentation végétale est la B12, mais on peut se la procurer très facilement sous forme de gélules. En vérité, selon une étude américaine menée en 2013, les végétariens auraient 12% de risques de mortalité en moins !

Idée reçue n°2 : On devient végétarien par effet de mode
Faux. Le végétarisme étant en plein essor, certains estiment que la volonté d’arrêter de consommer de la chair animale n’est ni plus ni moins qu’un effet de mode. Pourtant le végétarisme ne date pas d’hier. En effet, c’est Pythagore qui a été l’un des premiers à vanter les mérites du régime végétarien en occident. Si de plus en plus de personnes choisissent ce régime alimentaire, c’est simplement car ils évoluent avec leur environnement et leur époque : l’élevage intensif de bétail est une importante source de pollution et il a était admis scientifiquement que les animaux ressentaient la douleur et qu’ils éprouvaient des émotions.

Idée reçue n°3 : Les végétariens sont maigres
Faux. Végétarisme ne rime pas avec régime sain et équilibré. Il est tout à fait possible d’être végétarien et de consommer des produits très gras ou très sucré. Il existe des végétariens en surpoids au même titre qu’il existe des omnivores trop maigre.

Idée reçue n°5 : Devenir végétarien c’est se priver de certaines activités sociales
Vrai et faux. Sur le principe, rien n’empêche les végétariens de continuer à aller au restaurant ou de dîner chez des amis. Dans les faits, cela dépend de leurs entourages. En effet, il peut paraître facile de concilier les goûts et les régimes alimentaires des uns et des autres lorsque l’on choisi un restaurant. Pourtant, j’entends souvent parler de végétariens dont les proches ne prennent pas en considération leur régime alimentaire et qui se retrouvent à manger du riz blanc ou des frites comme seul repas parce que le restaurant dans lequel ils sont invités ne propose aucun plat végétarien. Il m’est moi-même arrivée à plusieurs reprises d’être invitée quelque part et de ne rien pouvoir manger parce qu’absolument tous les plats contenaient de la chair animale, bien que l’hôte soit au courant de mon régime alimentaire. Soit, ce n’est pas très grave, mais cela engendre tout de même un sentiment d’exclusion que l’on préfèrerait éviter. De plus, bien souvent, les végétariens subissent également des railleries et autres réflexions sarcastiques de la part de certains omnivores. Quel végétarien ou végétalien n’a pas eu droit à la fameuse blague du cri la carotte... Si vous voulez vous faire une idée des sottises qui sont adressées aux végétariens, vous pouvez vous rendre sur terraeco qui a réussi à réunir des perles en la matière. On pourrait croire qu’entre non mangeurs de viande il y a plus de tolérance, mais les végétariens sont aussi stigmatisés par certains vegans qui estiment qu’être végétarien est tout aussi cruel que d’être omnivore, puisque les végétariens continuent à consommer des produits d’origine animal (lait, miel, oeufs etc.). Mais que cela ne vous dissuade pas de sauter le pas si vous souhaitez devenir végétarien. Peu importe ce que l’on fait ou ce que l’on dit, il y aura toujours des personnes pour nous juger, alors ce serait dommage de vous arrêter à ça.

Texte rédigé par Mimines & Pattounes